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Il ne suffit pas de vouloir pour pouvoir. Un comité de direction ne peut délivrer le meilleur de lui-même que si ses membres forment une véritable équipe. Dans l’entreprise Christofle, le projet stratégique de l’entreprise est porté par six personnes qui ont pris le temps de s’interroger sur leur fonctionnement et leur performance en tant qu’équipe. L’enjeu : construire du collectif à la tête de l’entreprise pour performer à tous les niveaux opérationnels.

« La décision de s’outiller pour créer davantage de collectif dans le comité de direction de Christofle part d’un constat simple » pour Marc-Henri Bernard, DRH de la société depuis 2012. « Malgré une équipe constituée de profils compétents et motivés, nous avons pris conscience que les résultats de l’entreprise n’étaient pas à la hauteur de la somme des individualités qui portaient son projet stratégique ». Si l’entreprise était prête à faire intervenir des compétences externes pour passer un cap, elle a posé un cadre très clair à l’intervention : la démarche doit être menée sur un temps court et ne s’intéresser qu’au fonctionnement collectif du comité direction, sans se perdre dans l’analyse des individus qui la composent ni dans les relations inter-individuelles .

Six dirigeants partie prenante
Le directeur général, le DRH, le directeur financier, la directrice de la communication, le directeur des opérations et le directeur commercial adhèrent tous à la démarche Team booster proposée par PerformanSe et répondent individuellement, en 12 minutes, à un questionnaire en ligne. 10 jours plus tard, une première restitution est réalisée auprès du directeur général de l’entreprise et du DRH. Si ces 2 membres de l’équipe ont la primeur des informations pour préparer la restitution collective, aucune information personnelle n’est communiquée, à aucun moment du processus. La restitution au comité de direction au complet est réalisée quelques jours plus tard.

Le comité de direction joue le jeu

Quatre arguments ont convaincu Marc-Henri Bernard et l’ensemble du comité de direction de jouer le jeu de l’analyse collective : – la démarche scientifique utilisée délivre des résultats fiables, qui suscitent l’adhésion – la prise de hauteur, en zoomant sur le fonctionnement collectif, ne cherche pas de responsabilités individuelles aux (dys)fonctionnements de l’équipe – l’anonymat des réponses à toutes les étapes du processus renforce le capital confiance et permet à chacun de répondre en toute liberté – le feedback final fait autorité car il reflète très fidèlement ce que le comité de direction a révélé de ses pratiques.

L’écoute ne suffit pas

« La première surprise, bonne celle-ci, raconte Marc-Henri Bernard, c’est que l’équipe de direction est constituée de personnes qui s’écoutent. La parole y est libre et chacun peut donner son avis sur tous les sujets y compris lorsqu’il ne s’agit pas de son champ d’intervention. Le second constat, c’est la prise de conscience collective que les avis librement émis par chacun des membres du comité de direction sont très peu pris en compte par la personne du comité de direction en charge de la prise de décision sur le domaine en question. Autrement dit, on pourrait résumer le fonctionnement que nous avions par cette phrase triviale « cause toujours, tu m’intéresses ». »

Libérer la parole pour faire bouger les lignes

« En plus d’objectiver le fonctionnement d’un collectif, analyse Dominique Duquesnoy, Directeur du développement de PerformanSe, l’outil Team booster place les participants dans une posture de transformation immédiate des pratiques en les rendant acteurs du temps fort que constitue la restitution. Les dirigeants, pas plus que les autres collaborateurs d’une entreprise, n’ont l’habitude de parler de ce qui se passe dans une équipe ni des leviers qui participent à l’efficacité collective. C’est d’ailleurs difficile de le faire sans tomber dans l’analyse du fonctionnement d’un individu ou dans la distribution, consciente ou inconsciente, des responsabilités des uns et des autres. La restitution collective, à partir de données qui résultent du groupe, permet de libérer la parole et de faire bouger les lignes. En tant qu’intervenant extérieur, nous ne faisons pas de recommandation sur comment mieux travailler ensemble, c’est le collectif qui s’empare directement des résultats car l’acceptabilité des marges de progression est instantanée et partagée par tous. L’outil joue le rôle de miroir en reflétant une image nouvelle car constituée de la mise en commun de regards individuels sur un fonctionnement collectif ».

 

A propos de Chistofle : Christofle, c’est une maison fondée en 1830 / 500 collaborateurs spécialisés sur les arts de la table, la décoration de la maison, les bijoux et les accessoires et cadeaux / un chiffre d’affaires de 80 millions d’euros / un site de fabrication, les ateliers de Yainville, en Normandie / 900 points de vente dans le monde / 75% du chiffre d’affaires réalisés à l’international et la moitié du chiffre d’affaires réalisée en France par la vente à des clients étrangers.

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